Donne besoin de perfection contre satisfaction cliente, Bonjour !
Je pourrais commencer mon article en expliquant que le besoin de perfection est contradictoire à la créativité qui est pour le coup, le total lâcher prise.
Mais du coup je n’aurais rien de plus à raconter, et j’aurais compris d’un seul coup pourquoi mes années aux beaux-arts n’ont pas été assez fluide que ça aurait pu l’être.
Allons fouiller un peu si vous le voulez bien.
Qu’est-ce que le perfectionnisme ?
Définition : Tendance à vouloir tout faire parfaitement, à éviter les erreurs et les failles.
Il est souvent motivé par la peur du jugement, du rejet, ou du sentiment de ne pas être « assez ».
BIM, on est en plein dans mes failles. Aie ça fait mal, j’ai pas envie de voir ça, au secours !
Nous ne sommes pas ici pour faire une analyse de ma vie, on est ici ensemble pour voir ce que, MON besoin de perfection viens REFLETER sur vous.
Selon les travaux de Paul Hewitt et Gordon Flett, il existerai 3 types de perfectionnisme :
Perfectionnisme auto-orienté : exigences envers soi-même.
Perfectionnisme prescrit socialement : croyance que les autres attendent la perfection de nous.
Perfectionnisme orienté vers les autres : attentes perfectionnistes envers autrui.
Personnellement, j’ai toujours été exigeante avec moi-même (beaucoup), et depuis les réseaux sociaux, je le suis encore plus et sur fond de pression sociale s’il vous plait (faire bien, faire mieux que, faire plus, faire même quand j’ai pas envie ..).
Les racines du perfectionnisme
Conditionnements familiaux : parents exigeants, valorisation des résultats plutôt que des efforts.
Scolarité : système de notation, peur de l’échec, absence de valorisation du « processus ».
Comparaison sociale : aggravée par les réseaux sociaux → illusion de vie parfaite.
Traumatismes ou manque de sécurité émotionnelle → croyance qu’il faut « mériter l’amour » par la performance.
Dans les grandes lignes hein ! Mais tu as compris l’idée..
Au cabinet je ne reçois que des enfants. Et souvent ils viennent me voir pour un déficit de confiance en eux lié à l’école.
Tous les enfants ne sont pas fait pour le système scolaire imposé par l’état, et je remercie les enseignants qui prennent le temps de faire de l’individuel, je sais que ça n’est pas facile.
“La créativité demande le courage de se libérer de ses certitudes.” – Erich Fromm
Ce que j’observe depuis que je suis à mon compte (2017) :
Les impacts sur la création :
Blocage créatif : peur de ne pas “bien faire”.
Autocensure : “je ne suis pas douée”, “ce n’est pas assez joli”.
Sur-contrôle : incapacité à se laisser surprendre.
Comparaison : “elle fait mieux que moi donc je n’ai pas ma place”.
En atelier, j’observe des participantes qui “n’osent pas” ou qui dévalorisent leurs créations. Alors souvent, dès le début de l’atelier je précise en appuyant BIEN sur le fait que je ne suis pas là pour transmettre des techniques, mais bien présente pour vous ramener à l’essence de la créativité, à ses débuts, à ses tâtonnements pour renouer avec cette âme d’enfant et JOUER avec les couleurs, les matières et RESSENTIR.
Alors, quel est mon plan d’action pour contrer ce besoin CONSTANT de satisfaire le client ?
Eh bien je n’en ai pas. Enfin si plutôt, JE N’EN AI PAS.
Parce que ne pas avoir de plan, c’est déjà avoir quelque chose non ?
J’ai envie de renouer avec la Deborah légère d’il y a quelques années, celle qui écrit pour son plaisir perso et non pour faire tout bien comme les influenceuses (non mais à quelle moment je me suis laissée embarquer dans une comparaison toute moisie) ?
Donc, le plan, c’est qu’il n’y a pas de plan. N’en déplaise aux algorithme Facebook, Insta et l’univers !
Le seul algorithme qui m’importe c’est le mien, mon propre bien-être avant les robots d’Internet ah ah ah !
Toi aussi t’as ce petit côté perfectionniste ?
Comment il se traduit chez toi ?