En #artthérapie, je n’interprète pas !
Je suis désolée pour les personnes qui pensait me voir faire de la magie .. comme en story sur Instagram cet après-midi. Mais à part dessiner des soleils dans un ciel gris, je ne suis pas magicienne.
Quoi ? Vous êtes étonné que je n’interprète pas le dessin de votre Léon, 6 ans et pas toutes ses dents !
Vous auriez voulu que je vous dise que la girafe qu’il a dessiné représente sa relation avec sa grand-mère paternelle, et que le brin d’herbe qu’il a gribouillé symbolise son rapport à la mort ?
Peut-être. Mais aussi peut-être pas.
Ma formation en art-thérapie, avec son orientation en psychanalyse a déconstruit pas mal de schémas et d’idées préconçues que je me faisais de ma nouvelle profession.
Je vais vous en dire un peu plus, et à votre tour, vous me direz ce que vous en pensez et comment vous vous situez dans le fait d’analyser ou non un dessin (par exemple) !
Le fait de ne pas interpréter la production du participant permet de lui créer un espace sûr et non-jugeant où les individus (enfant, ado, adulte) peuvent s’exprimer librement à travers l’art sans craindre d’être critiqués ou évalués.
Voici des points intéressants qui orientent mon opinion :
1_ Respect de l’expression individuelle : En art-thérapie, l’accent est mis sur le processus de création plutôt que sur le produit final. Les participants sont encouragés à s’exprimer librement à travers l’art, sans se soucier de créer quelque chose de « bien » ou de « correct ». La non-interprétation permet de respecter l’unicité de chaque personne et de son expérience.
2_ Création d’un espace sécurisé : En s’abstenant d’interpréter les productions, l’art-thérapeute crée un environnement de confiance où les participants se sentent à l’aise pour explorer leurs émotions, leurs pensées et leurs souvenirs de manière authentique.
3_ Favorise l’auto-réflexion : En ne fournissant pas d’interprétation extérieure, l’art-thérapeute encourage les participants à réfléchir sur leur propre processus créatif. Cela peut les aider à mieux comprendre leurs propres sentiments et expériences, favorisant ainsi l’auto-connaissance et la croissance personnelle.
4_ Évite la psychanalyse : L’objectif n’est pas d’analyser les symboles ou les images créées par les participants. La non-interprétation permet de ne pas projeter les interprétations du thérapeute sur l’art du participant. (ça c’est vraiment pour moi la notion la plus importante!!)
5_ Créativité et exploration : En laissant de côté les jugements et les interprétations, les participants sont plus enclins à explorer de nouvelles formes d’expression et à libérer leur #créativité.
Il est important de noter que la non-interprétation ne signifie pas que l’art-thérapeute est passif ou déconnecté de la séance. Bien au contraire, l’art-thérapeute joue un rôle actif en guidant le processus #artistique, en encourageant l’expression et en offrant un soutien émotionnel. L’accent est simplement mis sur l’expérience individuelle du participant plutôt que sur une analyse extérieure.
En résumé, la non-interprétation en art-thérapie est une pratique qui favorise l’expression libre, la créativité, l’auto-réflexion et la construction d’un espace de confiance où les participants peuvent explorer leurs #émotions et leurs expériences sans craindre d’être jugés. Cela permet de mettre en avant le processus artistique en tant qu’outil de croissance personnelle et d’apaisement des #souffrances.
Je vous conseille un suivi psychologique ET un suivi art-thérapeutique. Les deux s’accordent très bien et l’ensemble sera une ficelle invisible pour vous tirer vers le haut.
Deborah Bride • Art-thérapeute
Finistère Sud